Résumé :
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Une promenade. Une promenade attentive, à bicyclette, dans la campagne soviétique où normalement les touristes n'ont pas accès. C'est hors de tout contexte politique que je suis allée en URSS, en mai et juin 1988. Hors aussi de toute organisation touristique. Ce voyage dans les campagnes a été mis sur pied à ma demande par un éditeur de Moscou, qui a bien voulu m'inviter contre la promesse que je raconterais mon périple original par écrit, l'URSS de la perestroïka espérant montrer aux Français qu'il sera bientôt possible de visiter avec agrément un pays longtemps interdit.D'abord en Biélorussie dans une ancienne province polonaise, puis à l'est de Moscou, dans la région historique de Vladimir, enfin en pays cosaque, près du Don, après passage à Volgograd (ancienne Stalingrad), trois régions distantes entre elles de mille kilomètres : train, avion, voiture, mais une fois sur place, c'est à bicyclette que j'ai circulé, aidé d'un interprète joyeux et amical. J'ai respiré l'air et j'ai bien regardé. J'ai noté, je rapporte absolument tout. La parole des gens et le chant des oiseaux. Paysages, kolkhozes, élevages divers, isbas, jardins, forêts, bêtes sauvages, saunas, rivières et portraits, surtout des Russes rencontrés et interrogés, le récit, parce que c'était le mouvement même du voyage, pénètre de plus en plus vers le cœur du pays. Jusqu'à cette fête de village, au fond de la steppe, où je fus baptisé cosaque.
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